Les Décodeurs Atlantic

Tous les jours avec Adil Abdelali, Les Décodeurs Atlantic mettent l’actualité en perspective. Info commentée, points de vues éclairés, confrontation d’idées. Economie, politique, société, sport et culture…
Adil Abdelali
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00H50m
Ahmed Toufiq vs Abdelilah Benkirane : quand la plume d'un érudit annihile la rhétorique d'un politicien
Dans un paysage politique souvent marqué par des échanges convenus et sans relief, la lettre ouverte d’Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, adressée à Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, fait figure d’exception. Dense, réfléchie et porteuse de messages philosophiques et politiques d’une rare profondeur, cette missive dépasse le cadre d’une simple réponse à une critique. Elle nous interroge sur les fondements de notre rapport à la chose religieuse.
Face à la plume érudite et incisive de Toufiq, la réponse de Benkirane, mesurée et limitée philosophiquement, déçoit par son manque de densité intellectuelle. Là où le ministre des Habous livre une réflexion d’envergure sur la complexité du modèle marocain, le chef de fil du PJD répond sur des détails futiles et évite le débat de fond.
Que doit-on retenir de cette joute épistolaire éphémère ?

Aziz Boucetta, journaliste politique fondateur de Panorapost
Brahim Rachidi, membre du bureau politique de l'USFP

lun. 09 déc. 2024
00H34m
Rapprochement Maroc-Iran : peut-on vraiment y croire ?

Les rumeurs d'une normalisation des relations entre Rabat et Téhéran s'intensifient ces derniers temps. Les plus optimistes évoquent même la possibilité de renouer officiellement les relations diplomatiques après six années de rupture. Une projection qui intrigue, tant les différends entre les deux pays sont profonds, allant du soutien iranien au Polisario à des accusations de prosélytisme chiite sur le territoire marocain. À cela s’ajoute l’influence croissante de l’Iran dans la région sahélienne, perçue comme une menace stratégique par Rabat. Si des rencontres secrètes auraient eu lieu sous la médiation de Riyad, plusieurs conditions auraient été posées par le Maroc pour envisager un rapprochement. Mais au-delà des négociations, une question demeure : peut-on vraiment faire confiance au régime des Mollahs ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique

Jawad Kerdoudi, président de l'IMRI

mer. 04 déc. 2024
00H36m
Crise de l'emploi : Ryad Mezzour interpelle "l'élite" économique du pays, Younes Sekkouri dévoile le "plan" du gouvernement
L’emploi s’est imposé comme un thème central de la semaine écoulée. Lors du Forum marocain pour l’emploi et les compétences, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie, n’a pas mâché ses mots. Appelant les élites économiques à assumer leur part de responsabilité, il a dénoncé l’exploitation des jeunes talents marocains et exhorté à une transformation audacieuse du marché de l’emploi industriel. De son côté, Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi, a dévoilé la stratégie gouvernementale pour 2025-2026, axée sur l’inclusion des jeunes sans diplômes et le financement des TPME. Comment doit-on interpréter les prises de parole des deux ministres ? Quelles solutions concrètes à court, moyen et long terme ?
Taib Aisse, analyste économique
Said youssef, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 03 déc. 2024
00H50m
« Nous sommes laïques » : pourquoi les propos d’Ahmed Toufiq enflamment le débat ?
La récente déclaration du ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Toufiq au parlement a provoqué un véritable tollé. En affirmant que « les Marocains sont laïcs », il a suscité des réactions contrastées, allant de l’indignation à l’approbation argumentée. Le ministre a expliqué ces propos dans le contexte d’un échange avec son homologue français, Bruno Retailleau, lors de la dernière visite officielle du président Emmanuel Macron au Maroc. Ahmed Toufiq a souligné que cette « laïcité à la marocaine » ne s’appuie pas sur une séparation stricte entre l’État et la religion, mais sur un respect de la liberté individuelle et l’absence de contrainte religieuse. Une prise de parole qui a néanmoins mis en lumière des sensibilités profondes au sein de l’opinion publique marocaine. 
Pourquoi autant de réactions disproportionnées de part et d’autre ? Le terme laïcité est-il adapté à la réalité marocaine ? Sommes-nous simplement en mesure d’avoir un débat apaisé et nuancé sur un tel sujet ? Et surtout, pourquoi Ahmed Taoufiq nous a-t-il dévoilé le contenu de son échange avec Bruno Retailleau ? Erreur de communication ou mauvaise interprétation ?
Aziz Boucetta, journaliste politique, fondateur de Panorapost
Brahim Rachidi, avocat, membre du bureau politique de l'USFP

lun. 02 déc. 2024
00H34m
Guerre commerciale : D. Trump annonce la couleur !
Donald Trump n’a pas encore été investi, mais il annonce déjà la couleur pour son second mandat présidentiel. Fidèle à son approche agressive en matière de politique commerciale, le président élu américain promet de relancer les guerres tarifaires qui ont marqué son premier mandat. La Chine, le Mexique et le Canada, principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont dans son viseur. Dès son premier jour au pouvoir, Trump prévoit de signer des décrets imposant des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et mexicains, et de 10 % supplémentaires sur les importations en provenance de Chine. L’objectif affiché ? Combattre l’immigration clandestine, stopper l’afflux de drogues comme le fentanyl et forcer ces pays à revoir leurs pratiques commerciales. Mais cette stratégie pourrait avoir des conséquences économiques et géopolitiques majeures. Les Bourses vacillent, l’Europe se prépare à des mesures similaires, et Pékin, tout en appelant au dialogue, avertit : « Personne ne gagne une guerre commerciale. »
Alors que Trump se présente comme un défenseur des intérêts américains, cette escalade tarifaire soulève une question cruciale : les États-Unis peuvent-ils vraiment s’isoler dans un monde interdépendant sans en payer le prix fort ?

Hafid Boutaleb, analyste géopolitique
Amine Karkach, consultant en communication politique et affaires publiques

jeu. 28 nov. 2024
00H34m
Maroc/UE : fini les paroles, le royaume veut des actes !
Le partenariat stratégique entre le Maroc et l’Union européenne traverse une phase déterminante. Lors de son entretien avec Oliver Varhelyi, commissaire européen chargé du Voisinage et de l’Élargissement, Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, a adressé un message sans ambiguïté : il est temps pour l’UE de transformer ses engagements en actions concrètes. Le ministre a insisté sur la nécessité pour l’UE de répondre aux provocations politiques et juridiques qui menacent ce partenariat, rappelant les propos fermes du roi Mohammed VI : «Il ne peut y avoir de partenariat au détriment de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Maroc.»
Pourquoi cette mise au point du ministre des affaires étrangères ? Le partenariat Maroc-UE est-il fragile à ce point ?

Hassan Alaoui, Directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, Président de l'IMRI

mer. 27 nov. 2024
00H34m
PLF : quelles nouveautés fiscales en 2025 ?
Aujourd’hui, focus sur le Projet de Loi de Finances 2025, qui atterrit actuellement à la Chambre des conseillers pour l’examen des amendements. Après son passage à la Chambre des représentants, plusieurs mesures fiscales majeures ont été validées, parmi lesquelles le réaménagement du barème de l’IR, mesure phare de ce projet de budget. Mais au-delà de cette « réforme » de l’IR, d’autres mesures fiscales attirent l’attention, notamment le traitement fiscal spécial accordé pour les organisations sous l’égide de la FIFA, comme la CAF, avec des exonérations concernant l'IS, la TVA et les droits de douane. On relève également la révision des exonérations IR liées aux stagiaires, encourageant désormais leur intégration en CDI avec des avantages fiscaux prolongés, ou encore la simplification des obligations fiscales pour les revenus fonciers, avec une option de retenue à la source au taux de 20 %.
Des mesures qui, sur le papier, visent à stimuler l’économie, favoriser l’emploi, et renforcer la justice fiscale. Mais, comme toujours, la question reste : ces annonces suffiront-elles à répondre aux attentes des citoyens et des acteurs économiques ? Aussi, doit-on s’attendre à des modifications majeures lors du passage du texte chez les conseillers ?

Youssef Salihi, expert-comptable
Mostafa El Jai, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 26 nov. 2024
00H34m
Ce qu'il faut retenir de la visite de Xi Jinping au Maroc
C’est un moment marquant dans les relations sino-marocaines. Le 21 novembre 2024, le président chinois Xi Jinping a effectué une courte visite à Casablanca, accueilli par le prince héritier Moulay El Hassan sur instructions du roi Mohammed VI. Cette escale, bien que brève, a été riche en symboles et en discussions stratégiques. Que doit-on retenir de cette visite ? Est-elle le signe d’une simple consolidation des relations bilatérales ou l’amorce d’un tournant majeur dans la coopération entre Rabat et Pékin ?

Brahim Rachidi, Avocat membre du bureau politique de l'USFP
Aziz Boucetta, Journaliste politique fondateur du média Panorapost

lun. 25 nov. 2024
00H37m
Comprendre la "Trump-mania" au Maroc
Au Maroc, le retour de Donald Trump à la maison blanche a été largement salué, ravivant des souvenirs marquants de son précédent mandat. C’est sous son administration que les États-Unis ont officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara, un geste historique et inédit qui entraînera une série de reconnaissances par la suite . Mais cette "Trump-mania" marocaine va-t-elle au-delà de cet acte diplomatique ? S’agit-il simplement de gratitude pour un soutien stratégique, ou bien Donald Trump incarne-t-il des valeurs conservatrices et un style politique qui résonnent profondément auprès des Marocains ?
Aujourd'hui, nous tentons de comprendre ce phénomène, de décrypter les enseignements de sa campagne électorale et d’évaluer ce que cette fascination révèle sur l’opinion publique au Maroc, avec :

Amine Karkach, consultant en communication politique et affaires publiques
Mohamed Douyeb, fondateur de l'agence Le Media

ven. 22 nov. 2024
00H35m
Journée mondiale de la télévision : un média toujours influent en 2024 ?
Le 21 novembre de chaque année est célébrée, depuis 1996, Journée mondiale de la télévision. L'occasion d'évaluer l'impact et la puissance de ce média en 2024 au Maroc et ailleurs dans le monde. Malgré l'essor des plateformes numériques et des réseaux sociaux, le petit écran conserve une place prépondérante dans les foyers marocains. Néanmoins, ce média est-il encore aujourd'hui une source d'information et de divertissement essentielle ? La télévision influence-t-elle autant aujourd'hui qu'hier les perceptions et les opinions publiques sur des sujets d'actualité majeurs, tels que les conflits au Proche-Orient et en Ukraine ? Quel avenir pour le champ télévisuel au Maroc ?

Aziz Saidi, journaliste
Hicham El Bayed, directeur du centre d'accueil, d’information, d’orientation et de carrière de l'université Hassan 1er de Settat

jeu. 21 nov. 2024
00H36m
Sahara : vers une reconnaissance de la Chine ?

Aujourd’hui, gros plan sur un sujet aux répercussions géopolitiques majeures. Alors que le dossier du Sahara marocain reste au cœur des priorités diplomatiques du Royaume, un développement pourrait bien bouleverser les équilibres régionaux et internationaux. Des signaux récents en provenance de Pékin laissent entrevoir une possible reconnaissance chinoise de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Une visite non officielle du président chinois Xi Jinping au Maroc, chargée de symboles, pourrait être le prélude à un tournant stratégique. Alors, la Chine s’apprête-t-elle à s’aligner sur la position marocaine ? Quels en seraient les enjeux pour le Maroc et pour la diplomatie mondiale ?

Hassan Alaoui, directeur de publication de Maroc Diplomatique
Jawad Kerdoudi, président de l'IMRI
mer. 20 nov. 2024
00H36m
PLF 2025 : que doit-on retenir du budget adopté par les députés ?

Le projet de loi de finances pour l’année 2025 a été adopté vendredi dernier par la Chambre des représentants avec 171 voix en faveur, 56 contre et une abstention. Lors de cette séance, le ministre délégué chargé du Budget a souligné l’importance des Hautes Orientations Royales comme fondement de ce budget. Ces orientations guident les priorités gouvernementales notamment la poursuite du développement, l’amélioration des conditions sociales et la gestion responsable des ressources naturelles. Fouzi Lekjaa a également mis en avant la diversification économique comme moteur de la création d’emplois, une initiative clé du nouveau modèle de développement. Est-ce vraiment le cas ? Au-delà du nouveau barème de l'IR, quelles sont les innovations fiscales de cette loi de finances ? Peut-on, à la fois, comme l'affirme le gouvernement, mobiliser les ressources financières nécessaires au chantier de l'Etat social, soutenir l'investissement public, accompagner les TPME et stimuler l'emploi ? Enfin, comment interpréter le régime fiscal "spécial" accordé à la FIFA dans ce budget ?

Taib Aisse, analyste économique
Said youssef, professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca

mar. 19 nov. 2024