Payer son loyer, retirer de
l’argent, envoyer un colis ou même contracter un micro-prêt… chez l’épicier du
coin.
Ce qui aurait semblé improbable il
y a encore quelques années est aujourd’hui un projet en cours au Maroc. Les
épiciers de quartier, véritables piliers de la vie économique locale,
s’apprêtent à élargir leur champ d’action en intégrant des services financiers
et postaux. Transferts d’argent, paiements de factures, voire même certaines
opérations bancaires simples… L’objectif affiché est double : soutenir les
petits commerces, concurrencés par les grandes surfaces et le e-commerce. Et accélérer
l’inclusion financière, notamment pour les populations qui n’ont pas accès aux
banques traditionnelles. Mais derrière cette ambition, des
questions se posent :
Quel impact sur le système bancaire
traditionnel et les opérateurs télécoms ? Quel encadrement et quelles garanties
pour éviter les dérives ? Va-t-on vers une révolution financière qui
bénéficiera réellement aux citoyens ou un nouveau marché réservé aux grands
acteurs économiques ?
Hicham Amadi, CEO Toogo
Ismail Bargach, CEO WafR