Le gouvernement Akhannouch, qui arrive au terme de
son mandat en 2026, avait promis en 2021 un million d’emplois. Trois ans
plus tard, le compte n’y est pas. Le bilan officiel indique une perte
nette de 24.000 emplois entre 2022 et 2024, malgré une hausse des postes
rémunérés. Face à ce constat, l’Exécutif tente une remise à zéro des
compteurs en se projetant sur 2030, avec 1,45 million d’emplois annoncés
et un taux de chômage ciblé à 9%.
Mais
comment croire à ces nouveaux objectifs alors que ceux de 2021 n’ont
pas été atteints ? Le problème est-il conjoncturel ou structurel ? Le
gouvernement cherche-t-il à masquer son échec en repoussant les
échéances ?
Taib Aisse, analyste économique
Said Youssef,
professeur d'économie à l'université Hassan 2 de Casablanca