Après des décennies d'expériences ratées, le transport urbain au
Maroc est-il enfin à l’aube d’une véritable transformation ? Le ministre
de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, vient d’annoncer un programme
ambitieux de modernisation des bus, un investissement de 11 milliards de
dirhams et l’achat de près de 3.746 véhicules pour améliorer la
mobilité dans plusieurs grandes villes du royaume.
Abdelouafi
Laftit promet par ailleurs de s'attaquer au dossier explosif de la
cohabitation entre taxis et VTC. Pour la première fois, le ministre
reconnaît officiellement la nécessité de réguler ces nouvelles
plateformes numériques et annonce qu’une étude est en cours pour
encadrer le secteur.
Assiste-t-on aux prémices d’un vrai
changement dans la mobilité urbaine ? Ou bien ces annonces
risquent-elles, comme tant d’autres avant elles, de se heurter aux
lobbies, aux résistances et à l’inertie administrative ? Peut-on
réformer un secteur aussi complexe sans toucher au sacro-saint système
des agréments ?
Hicham Amadi, président de Toogo
Youssef El Hammal, président de Youth Africa Foundation