CAN 2025 – J-6 : le Maroc sous haute tension numérique ?

Premier sujet : 
À six jours du coup d’envoi de la CAN 2025, le Maroc entre dans une phase décisive qui dépasse largement le football. Derrière les stades, les équipes et les supporters, c’est une architecture numérique massive qui doit fonctionner sans faille : réseaux 5G, plateformes de billetterie, systèmes de contrôle d’accès, diffusion audiovisuelle, sécurité des données, coordination des services publics et privés. Jamais un événement sportif continental n’aura autant reposé sur le numérique. La CAN 2025 est un stress test grandeur nature pour les infrastructures digitales du Royaume, à un moment clé où le Maroc accélère sur la 5G, la smart city, la digitalisation des services et la souveraineté numérique. Réussir l’orchestration numérique, c’est prouver la capacité du Maroc à gérer des événements mondiaux ultra-complexes, en temps réel, sous le regard de millions d’utilisateurs.
Invités : Hicham El Bayed, docteur en économie, maître de conférence et consultant et Ismael Faouri, CEO du groupe AGEL et de Clever Cloud
-------------------------------------------------
Deuxième sujet : 
Diplômes en inflation, emplois en pénurie, l’IA qui arrive : à quoi sert encore l’université ? 
Chaque année, des milliers de diplômés arrivent sur le marché du travail avec des parcours académiques de plus en plus longs, pendant que les entreprises peinent à recruter des profils adaptés à leurs besoins réels. Dans le même temps, l’intelligence artificielle bouleverse les métiers, automatise certaines compétences, en crée d’autres et remet en cause la valeur même du diplôme comme sésame professionnel. Ce décalage alimente un malaise profond : inflation des diplômes, chômage des jeunes diplômés, mais aussi frustration des employeurs qui dénoncent un manque de compétences opérationnelles. L’université est ainsi prise en étau entre sa mission historique, transmettre des savoirs, former l’esprit critique, produire de la recherche et une pression croissante pour répondre aux besoins immédiats du marché du travail.
L’irruption de l’IA accélère encore la crise. À quoi bon apprendre pendant cinq ans des compétences que des outils peuvent désormais exécuter en quelques secondes ? Faut-il former moins, autrement, ou plus vite ? L’université doit-elle devenir un lieu de certification, d’adaptation permanente, ou rester un espace de construction intellectuelle et citoyenne ? Derrière ces questions se joue un choix de société : former des travailleurs employables à court terme, ou des individus capables de s’adapter sur le long terme à un monde instable.
9h20 : Les débats express

Franck Mathiau
Commentaires

Il n'y a aucun avis pour le moment, laissez le votre.

Pour laisser un commentaire,