À dix jours du coup d’envoi de la CAN 2025, le Maroc vit ses ultimes préparatifs. Mais derrière l’événement sportif se joue un enjeu bien plus stratégique : tester, en conditions réelles, la capacité du pays à accueillir des millions de visiteurs avant la Coupe du Monde 2030. Routes, gares, aéroports, hôtels, sécurité, numérique, 5G, cybersécurité, gestion des foules, lutte contre le piratage… tout est passé au crible.
La CAN devient ainsi un stress test national : celui de l’organisation, de la coordination et de l’image que le Royaume veut projeter au monde. L’objectif ? Montrer que le pays est non seulement prêt pour la compétition africaine, mais déjà en mouvement vers le rendez-vous planétaire de 2030.
Quels sont les points logistiques les plus sensibles aujourd’hui : transport urbain, liaisons inter-villes, hébergement, sécurité, ou gestion numérique des flux ?
Le déploiement de la 5G, des dispositifs anti-piratage et des outils de cybersécurité est-il suffisamment avancé pour garantir une expérience fluide et sécurisée aux spectateurs et aux médias ?
Quel est l’état réel des infrastructures hôtelières et touristiques : le pays peut-il absorber la demande sans hausse excessive des prix ou déficit de qualité ?
Invités : Ismail Bargach, co-fondateur de WafR, et Hicham Amadi, PDG de Toogo
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Deuxième sujet : Lutte anticorruption : le Maroc passe en mode offensif
Aujourd’hui, le Maroc lance officiellement sa nouvelle feuille de route contre la corruption pour les cinq prochaines années. Loin des affaires médiatiques ponctuelles, c’est un plan global, ambitieux, structuré — 99 projets, six axes stratégiques, des indicateurs, un observatoire, une coordination entre institutions, société civile et secteur privé. L’objectif est clair : transformer durablement le système de gouvernance, faire de la probité une norme, et reconstruire la confiance — celle des citoyens, des investisseurs, des partenaires. Mais une question demeure : dans un pays où la corruption est parfois perçue comme une pratique ancrée, est-il réaliste de croire à un changement systémique, et surtout, comment garantir que ce plan ne reste pas lettre morte ?