Après six décennies d’attente, la loi organique encadrant le
droit de grève a enfin été adoptée.
Cependant, cette adoption s’est faite dans un climat de
forte contestation syndicale. Les grèves générales organisées par les syndicats
ces derniers jours ont-elles pour autant eu un impact quelconque ?
Si le gouvernement affiche sa sérénité et considère cette
adoption comme une avancée démocratique, les syndicats dénoncent une loi
restrictive qui affaiblit les travailleurs. Mais cette séquence a aussi mis en
lumière la fragilité du mouvement syndical, dépassé par les nouvelles réalités
du monde du travail. Le patronat, lui, est resté étonnamment discret. Pourquoi
?
Le gouvernement peut-il se satisfaire de cette victoire
législative alors que la contestation risque de se poursuivre ? Quelles seront
les prochaines étapes de ce bras de fer social ?
Aziz Saidi, journaliste
Wissam Bouzdaini, journaliste