Le dernier rapport de Transparency International est sans appel :
la corruption gagne du terrain dans le secteur public au Maroc et le
pouvoir politique est incapable d'endiguer le fléau. Avec une 99ᵉ place
sur 180 pays, le royaume recule dangereusement et confirme une tendance
amorcée depuis 2018. Pendant ce temps, le gouvernement minimise
l'ampleur du phénomène, attaque ses détracteurs et évite soigneusement
de convoquer la Commission nationale de lutte contre la corruption, qui
n’a pourtant jamais été aussi nécessaire.
La corruption
gangrène l’administration, fausse la concurrence,
décourage les investisseurs et pousse à l’exil les talents qui refusent
de
jouer le jeu du piston et de la rente. Avec un coût estimé à 50
milliards de dirhams chaque année, la corruption est une catastrophe
économique et politique qui met en péril l’avenir du pays.
Le gouvernement peut-il encore nier l’échec de sa politique anti-corruption ?
Adil Abdelali
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